« Le Veau d’or » est conçu comme un opéra avec ouverture fracassante puis introduction des thèmes qui se déploient dans des structures de plus en plus complexes jusqu’au drame final. Il est construit autour de trois figures mythiques de la civilisation occidentale : la diva, le Christ et le diable. Mais pas n’importe quelle diva, la seule, l’unique, « la diva assoluta ». Et pas n’importe quel Christ non plus : ni le Christ roi ni le Christ lumière, mais le Corps souffrant, crucifié, mutilé, icône populaire abandonnées sur les tombes des vieux cimetières. Or « Satan conduit le bal ». Cette phrase clé du Faust du Gounod, restructuré dans une éblouissante conception sonore de Berndt Deprez, fait référence au photographe invisible (Marcel mazé) qui s’empare des indentités d’un couple - un garçon pâle et beau comme une statue de Canova et un garçon noir à la nudité flamboyante - pour les livrer à la frénésie d’une bacchanale. Le final est également une ode à la fierté gay et plus particulièrement à la communauté beur gay, à sa capacité à transcender l’exclusion ou l’humiliation en réactivant le joyeux "chaos primordial", là où circulent les énergies premières d'Eros et de Thanatos. Edité par Re:voir vidéo –Troisième volet des Trois offrandes Avec Baptiste Lamy, Patrice et les acteurs de nombreuses Gay Pride parisiennes Photos : Marcel Mazé Conception musicale Berndt Deprez à partir du Faust de Gounod
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