« La maîtrise de Marti éclate dans La Cité des Neuf portes où ce cinéaste bannit les facilités et construit une œuvre rigoureuse, cohérente quoique diaprée, rythmée comme un concerto, avec des 'piani' et des 'andante'. En l'occurrence, concerto pour corps masculins, souvent maquillés ou travestis et caméra super-8. Montant le plus souvent son film dans la caméra au moment du tournage, et jouant de la légèreté de son appareil en des sortes de caresses ou de coruscations filmiques, Marti se révèle du coup comme un des maîtres du Super-8. » Dominique Noguez, in "Eloge du Cinéma Expérimental", édition Paris Expérimental/ Centre Pompidou « … On assiste aux préparatifs d’une fête, sorte de noce d’amour entièrement dévouée à la toilette et à la fascination du spectacle. Le cinéaste, à la fois voyeur et spectateur privilégié, se place dans le décor pour observer ces corps objets, éblouissants d’artifice. Comme pour une parade, on s’arrête quelques secondes sur un collier de chien, l’étoffe lumineuse d’une parure ou le regard absent d’un visage. Longue familiarité magique qui multiplie les détours et joue sur l’ambiguïté de personnages totalement androgynes. Ce film, dans un tourbillon d’images et d’apparences, restitue en huis clos un rituel de plaisirs amples et colorés. » Elisabeth Ayala, Libération Grand prix du Festival International du Jeune Cinéma de Hyères et Prix de la critique internationale, 1977 (section Cinéma Différent) Avec Aloual, Gérard Gérard, Pipe line, Tuan la Doll, Nuyen Lee, Robert Star, Sébastien, François Denis, Lucie Pierre, Brigitte Castel, Marianna Gordonova, Bout filtre, Laurent, Amin Maquillage : Agnès Pezon Photos : François Sagnes Conception musicale : Berndt Deprez
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