Ce que nous voyons ‘au bord du lac’, c’est ce que nous aurions tous pu filmer en nous promenant, un dimanche ensoleillé, dans un parc, près d’un bois, au bord d‘une rivière : des canotiers, une partie de ballon, des cyclistes, des enfants sur la pelouse, des cavaliers…Mais ces activités familières, agréables, ludiques, filmées avec simplicité, sont transmuées par déformation optique (grâce aussi à la musique et aux boucles de montage) en un spectacle étrange. Des formes colorées se diluent, se dispersent en goutelettes, se compriment ou s’étirent, se détendent comme des ressorts. Il n’y a pas d’histoire au sens où on l’entend habituellement, mais une dynamique d’hybridation (du cinéma et de l’effet de la peinture, du quotidien et du fantastique) riche en suspense et en rebondissements.
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