Où l’on vit. De par quoi. Et quand peut-être. La vie quotidienne ? Ce qui (se)vit. Politiquement qu’il n’y a rien d’autre. Des gens, des choses, des décors de l’ordre ordinaire sont filmés. Passage d’un certain réel à la représentation. Devenus actants. Représentation décentrée de lieux/scènes contemporains. Lieux à lire chacun, et non posés comme lieux-type à être généralisés : leur temps filmique inversant le multiple probable de la représentation qu’il y aurait eu à donner. Représentation, non dans la continuité classique, mais par inscription séquentielle. Les points de rupture/césure dans les plans du film, et entre plans ou entre séquences, sont remarquables à inscrire cette représentation dans un temps non linéaire. Les images sont prises, montées, combinées le plus souvent selon des processus d’aléa, comme méthode d’échappement à des schémas logiques ou associatifs marqués idéologiquement. Chaque partie du film a son type d’agencement - distinct, autonome - intégré dans une structure globale qui, bien que décalée, se réfère à celle des « media-pubs ». Globalement, ça se construit par certains repères quasi-périodiques : lieux en durée apparaissant successivement, séquences à son synchrone de type publicitaire, séries de plans courts à durée fixe, suites de dessins/peintures intervenant isolément ou en surimpression, phrases-textes intermittentes dites à quatre lectants, textes échangés par rôle, musiques en rôle de texte. Comme un jeu à plusieurs voix/voies. Sous-jacent, il y a sûr de la production de sens de fiction à opérer (à lire, à écrire) par le spectateur.
Credits
Cast