Une tentative initiale de capturer le temps, ce étang inexorable qui nous avale, et approchant la pulsion de mort à travers le prisme d’un inconscient optique en noir et blanc, d’un oeil sauvage, primitif, innocent. Peut-être une transposition dans un point de vue statique de l’animal, avec ses yeux regardant vers le ciel en haut. Ressentir pendant quelques instants la mémoire d’une pierre enterrée parmi des orties, tandis que les sons de l’eau et ses reflets évoquent les échos d’un temps mythique dans lequel tout est équilibre et immobilité. Une contribution très modeste, animiste et vissionnaire, entre le surréalisme et le necro-réalisme, jusqu’à la psychanalyse de l’eau. Revivre à la fois les complexes d’Ophélie et de Caronte. Peut-être le retour au royaume des mères terribles que Goethe décrivait. Bachelard : pour rêver profondement il ne faut pas rêver d’objets, il faut rêver de problèmes.
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