La vidéo fait défiler des photographies de la ville de Belfast, montrant les peacelines (murs entre les quartiers protestant et catholique). Peu à Peu, apparaît un mur sous lequel file de l’eau (mur construit dans Alexandra Park pour éviter les conflits entre adolescents au début des années 90 et traversant un courant). Cette eau jaillit, en premier lieu comme contraste de l’image en mouvement avec les images fixes puis vient dissoudre ces images de peacelines jusqu’à faire naître un rythme où les murs noirs viennent s’alterner avec l’écume blanche, provoquant un flicker (alternance syncopée de noir et blanc). Ainsi la percée dans ces murs, dans cette frontière renvoie-t-elle à l’espace présent de la projection, au mur réel et à toutes les limites qui contraignent le soi.
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