Memosium, un Nosfératu moderne et halluciné, s’articule comme un concerto en trois mouvements. La caméra, le corps et l’espace y ont chacun leur tempo mais ces trois mouvements sont joués simultanément. Le récit semble amnésique de ses plans et du personnage. Les évènements se réitèrent infiniment. On est dans un temps de répétition. Ainsi, tout semble recommencer accentué par la disposition circulaire de l’espace. Prisonnier de sa mémoire. Par ailleurs, l’accélération et la multiplication géométrique du mouvement, la complexité des activités du personnage, leur découpage mathématique et le réarrangement infini du corps donnent au spectateur une nouvelle conscience du temps, sans limites imparties. Seule la fuite ( la mort ?) peut permettre d’échapper à ce temps carcéral.
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