Grand Prix du Festival International du Jeune Cinéma Toulon – Hyères 1976 D’abord, la musique. La musique dans La nuit et le jour de Gianni Castaglioni est dans l’égrènement des images, généralement très rapides (avec des ralentis subits, des figements, qui ont alors une intensité de feu). Et comme chaque plan, bref comme chez Mekas ou Brakhage, bouge ; comme la caméra bouge au rythme nerveux du poignet, cette musique est du Free Jazz — non visuel seulement, puisque ce sont des frénésies de piano à la Elton John qui font la bande-son. Les portraits en très gros plans qui parsèment cette sorte de journal intime et qui sont parmi les plus admirables — bien que les plus rapides — qu’on ait jamais faits au cinéma, ne flottent pas à la dérive comme la musique du film par cent nervures fluides.
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