« L’ouvert de l’espace » s’inspire d’un dispositif d’aquarium retro-éclairé du physiologiste et inventeur Etienne Jules Marey, pour étudier la dynamique des fluides sous forme liquide. Un dispositif que j’ai expérimenté sous l’œil de la caméra et en performance. Le film est la rencontre de mon rythme interne et de celui de l’eau ; clapotis, reflets, réfraction, ondes de chocs, ondulations,... une plongée en mer intérieure. Le film fait partie de la série "Paysage à respirer". Version performée : Je suis debout, verticale face à ma ligne d'horizon qui défile sur un écran. Situation idéale, entre ciel et terre, face à la mer. Je lis des lignes d'écriture. Je découvre que la parole est souffle. Et que souffler c'est créer de l'air, autrement dit de l'espace. L'air de rien, la lecture devient un «geste d'espace», une danse avec les images, ou plutôt une nage. Comme si je pouvais souffler dessus pour leur donner vie. Comme si elles pouvaient me faire respirer, exister.
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