Il n’y a rien de plus inutile qu’un organe écrivait Antonin Artaud en 1947, il donna par la même occasion un nom à une Dématérialisation possible : le Corps sans Organes. La structure en triptyque de ce film reprend celle de La Divine Comédie, le parcours de Dante à travers l’Enfer, le Purgatoire et le Paradis est respecté dans sa chronologie. Ce chemin est envisagé comme celui de la dématérialisation d’un corps (celui de Dante), le corps humain qu’il possède à l’origine est, par son parcours, démembré, reconstruit, réorganisé en un corps neuf libéré de son organisme et de ses organes. Ce nouveau corps, au contact de Béatrice, et par son ascension, devient point de circulation de flux et d’intensités de toutes sortes.
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