Avec Eiichi Kimura. Xavier Baert travaille sur l’empreinte visuelle du corps. Il créé des états cinématographiques du corps que, selon le cinéaste français, seul le cinéma peut inventer. Fantôme joue sur les phénomènes de projection et de lumière, sur la surimpression de l’image d’un corps sur une autre. La narration qui s’impose à travers un flux temporel très lent s’inscrit dans une progression qui joue sur l’épure et la disparition. Une disparition fantomatique puisqu’il s’agit plutôt de l’apparition d’un corps sans matière à travers des effets d’ombres et de boucles de lumière. L’image projetée en négatif ajoute à cet espace ethéré la sensation d’un espace irréel, qui pourtant fait corps avec la présence de cette ombre en perpétuel mouvement. Fantôme nous rappelle que la principale propriété du cinéma est d’enregistrer des corps. Alexandra Baudelot.
Credits