Une séquence de 10 images présentées en 10 groupes de 400 trames alternées. L'image primaire d'un oiseau est progressivement défigurée par l'introduction successive d'images concurrentes, mais le champ global semble avoir sa propre vie. CE QUE C'EST Depuis plus d'un an, je travaille sur le sujet de la peine de mort et son importance pour notre culture. Cette pièce est née des images que j'ai tournées pour ce film et de certains des concepts avec lesquels j'ai jonglé. Important parmi ces concepts : j'avais l'idée que l'imposition d'un processus stéréotypé strict à l'imagerie vivante modifierait radicalement son apparence, tout comme le strict respect du dogme peut défigurer ou même détruire une vie. Alors que je me rendais à la plage pour filmer la sauvagine, j'ai eu la malchance d'assister à un camion percuter un oiseau en vol et continuer sans broncher. Alors que j'attendais de l'aide avec l'oiseau, j'ai amené mon appareil photo sur lui. C'était horrible, comme si je revisitais la violence du camionneur. Peu importait que ma machine soit tenue à distance, j'avais conscience de m'imposer une infraction à cette malheureuse créature. Quand j'ai vu ces images projetées, j'ai été profondément troublé et j'ai ressenti une empathie déchirante pour cet oiseau et une horreur à la reconnaissance (vraiment le souvenir) de la caméra (la machine et moi) vrombissant insensiblement sur son visage effrayant. Le processus que j'ai utilisé pour faire ce film a repris cette relation. La manière dont j'ai re-photographié ces images m'a contraint au rôle d'automate. Il n'y avait pas de place pour la réflexion au-delà de la focalisation continue sur le nombre d'images. Si mon esprit devait penser au-delà du fonctionnement de mon bras de concert avec la machine, seul l'échec en résulterait. La discipline dans ce cas signifiait la purge de toute réflexion sur la nature ou les qualités de l'imagerie elle-même au-delà de la position purement numérique qu'elle occupait sur l'échelle de 400 images.
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