Une jeune femme toute de noir voilée déambule au sein d’une architecture oppressante. La rébellion ne tarde pas à se manifester. Le cinéma de l’espace intime du Super8 est aussi l’occasion de créer l’espace intime de la contestation : l’effort du geste cinématographique s’accompagne donc d’un ton et d’un engagement de sa cinéaste. Charade est là aussi pour offrir une liberté d’expression face à une condition féminine décidée et imposée par l’autre masculin, intolérant. L’ implication du voile ne se limite pas à un vêtement que des femmes sont contraintes de porter : cette étoffe est une prison qui colle à la peau, cherchant à brimer l’esprit féminin d’indépendance. Retrouver sa dignité d’être humain passe aussi par la révolte, caméra en main, où il n’est donc plus nécessaire de se créer un univers de fiction de substitution.
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