Junk 1962 n&b 12’ Musique: Takehisa Kosugi Ai (Love) 1962 n&b 10’ Musique: Yoko Ono On Eye Rape 1962 n&b 10’ Co-R: Natsuyuki Nakanishi A Dance Party in the Kingdom of Lilliput 1964 n&b 12’ avec Sho Kazakura Dans Junk, des images surréalistes mettent en scène avec efficacité, le lent dépérissement écologique d’une société industrielle, submergée par ses déchets. - Scott MacDonald Love se démarque par sa beauté et son originalité. C’est un poème filmique, n’ayant pas recours à l’habituel imagerie psuedo-surréaliste. La découverte sensuelle du corps s’exprime avec fluidité et franchise. - Jonas Mekas A Dance Party in the Kingdom of Lilliput peut être considéré comme un des premiers films conceptuels au monde. Le film décrit, avec une langueur certaine, les mouvements quotidiens de Kazakura, personnage mystérieux de l’underground japonais. - Nam June Paik Tous les films de ce recueil intitulé Expériences des années soixante ont été tournés au Japon avant mon arrivée à New York en 1966. Je fus tout d’abord intéressé par les expériences néo-dadaïstes : recycler de la pellicule récupérée sans faire de prise de vues, faire de grosses perforations dans les photogrammes, peindre, dessiner sur l’image ou en effacer une partie, ou insérer quelques photogrammes d’imagerie subliminale tout au long du film. Ou encore, ne tourner que des plans très serrés de corps nus pour contourner la censure japonaise, faire se confondre des organes masculins et féminins dans l’obscurité. Ou faire plusieurs montages dans des ordres différents de mêmes plans, en créant ainsi différents films à partir du même matériau, et projeter ces films simultanément côte à côte. Ce ne sont que quelques exemples parmi un grand nombre d’expériences. Je dois également souligner que ces expériences n’avaient aucune vocation technique, elles visaient à trouver de nouvelles idées et à explorer de nouveaux champs de l’expression filmique. Evidemment, ces expériences n’ont pas toutes survécu jusqu’à aujourd’hui, mais le fait de revoir ces films aujourd’hui provoque non seulement un questionnement sur l’histoire, mais donne aussi de nouvelles idées pour l’avenir. Taka Iimura, Paris, avril 1999.
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